PME : Les outils pour réaliser une bonne veille stratégique

PME : Les outils pour réaliser une bonne veille stratégique

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Publié dans :
Stratégies d'entreprise
Publié le 12 octobre 2018
Lecture : 3 minutes

PME : Les outils pour réaliser une bonne veille stratégique

Fabrication, commerce de gros, services scientifiques et technologiques, construction, ou encore marché du détail… Dans une économie mondialisée et compétitive où les cycles d’évolution technologique sont de plus en plus rapides, les PME québécoises, pour rester dans le coup, doivent assurer une veille constante de leurs marchés.

Anticiper les changements à venir, les évolutions de produits, voire les occasions d’affaires qui se présentent dans un nouveau marché : la veille stratégique est devenue une tâche incontournable. Cette démarche comporte son lot de défis. En plus d’avoir à déterminer les informations qui lui sont pertinentes, l’entreprise doit cibler les sources à privilégier pour s’informer et la manière de traiter ces flux de données. En effet, dans un monde où tout devient information, une veille stratégique n’a de valeur que si les données récoltées sont ensuite enrichies et synthétisées. Pour cela, plusieurs canaux sont à la disposition des PME québécoises : Les Affaires, La Presse, Le Devoir, L’actualité, mais aussi Constructo, ainsi que des agrégateurs tels que Google News et Google Alertes, qui permettent de programmer une alerte à l’aide d’un mot-clé. Les réseaux sociaux peuvent également devenir un outil de veille grâce aux pages ou aux groupes thématiques, auxquels il est possible de s’abonner.

 

 

 Les indicateurs économiques et réglementaires

Mais ce ne sont pas les seuls outils. Pour rester à l’affût des tendances d’un secteur, les indices économiques publiés de manière mensuelle par Statistique Canada (commerce de gros, commerce de détail, etc.) et par l’Institut de la Statistique du Québec (ISQ) fournissent de bons indices concernant l’état actuel du marché. Le Conference Board du Canada publie également une série de données utiles aux décideurs qui souhaitent prendre le pouls de l’économie. Selon votre métier, vous pourrez aussi vous tourner vers le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), qui communique des indices sur le commerce de détail et de gros alimentaire. Sur le plan local, des institutions, comme la Chambre de commerce de Montréal métropolitain (CCMM), relaient elles aussi une série d’indicateurs (taux annuel d’inflation, mises en chantier, PIB, taux d’emploi, revenu per capita disponible…) susceptibles d’approfondir la connaissance d’un marché. Il ne faut pas non plus négliger la veille réglementaire, qui peut également avoir une incidence sur l’avenir d’une entreprise : à ce titre, le ministère de l’Économie du Québec publie une infolettre régulière, tout comme des organismes plus spécialisés tels que la Régie du bâtiment du Québec pour le milieu de la construction, ou le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD).

Vers des sources plus spécialisées

Il existe ensuite un certain nombre de ressources spécialisées, selon le domaine d’activité concerné. Ainsi, les entreprises du secteur scientifique et technologique peuvent consulter les sources de l’Organisme de recherche et d’innovation CEFRIO, spécialisé dans la transformation numérique des organisations, ou vers le CRIQ (Centre de recherche industrielle du Québec), qui s’intéresse à l’innovation, la productivité et les exportations. Celles qui s’orientent vers le marché industriel se tournent plutôt vers des organismes comme Trans-tech (RTT), qui regroupe tous les centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT), c’est-à-dire tous les centres de recherche appliquée des cégeps et collèges du Québec  ou vers le Pôle de recherche des Innovations et matériaux avancés (PRIMA Québec), au même titre que le STIQ, une association multisectorielle visant à améliorer la compétitivité des entreprises manufacturières ou le réseau du MEQ (Manufacturiers et exportateurs du Québec).

Enfin, pour les secteurs comme la construction, qui travaillent en lien avec des professions réglementées (ingénieurs, architectes, géomètres-arpenteurs), ordres professionnels concernés peuvent également constituer une bonne source d’information. 

Il est aussi possible de confier une partie de cette veille à des prestataires externes (cabinets de conseil, organismes spécialisés) qui feront une étude personnalisée en fonction de vos critères.